2016, année du mensonge ?

27/12/2016 14:29

Alors que Hollande se morfond d’avoir baissé les bras si vite sous la pression d’un ex premier sinistre qui lui montrait « amicalement » la sortie, le chômage diminue… Enfin il diminue, mais il reste tout de même à 3.4 millions de sans emploi du tout et plus de 6.2 millions d’inscrits. Il est évident que pour ces lecteurs de statistiques, nous ne sommes que des bons ou des mauvais nombres ou pourcentages. C’est comme l’affirmation du nouveau sinistre de l’intérieur qui disait que le terroriste de Berlin, Anis Amri, n’était pas passé par la France alors qu’il s’est vraisemblablement promené sans encombre à Lyon avant son incursion à la montagne et son départ vers le soleil italien… Oui, comme le disait Dalida : « paroles, paroles, paroles »…

Mensonges et châtiments

Nous pouvons dire ce que nous voulons des chiffres et statistiques, certains y voient une amélioration, leurs opposants une détérioration. C’est ainsi, les opinions poussent les raisonnements dans un sens ou dans un autre. La vérité est ailleurs, elle est dans le chiffre, dans notre triste société qui n’existe que par le quantitatif. Mais ces chiffres abstraits, sans coloration humaine ne reflètent cependant rien d’autre que la misère ou la grandeur de nos actes et de leurs conséquences sur nos frères et sœurs humains. Les chiffres par eux-mêmes ne signifient rien. Mais « ceux » qu’ils représentent, les mesures du bien ou du mal qu’ils enregistrent froidement sur le dos de ceux sur qui ils s’établissent, « eux » souffrent ou s’égaient en fonction des résultats. Ce « eux » est nous, les sans dents. Ceux qui font faire les statistiques ne sont que très rarement intégrés dans leurs propres calculs, ils sont « les élites » de notre république bananière. Avez-vous vu des statistiques sur ce que volent nos élus chaque année et si ces chiffres évoluent dans un sens ou dans un autre ? Non, jamais ! Pourtant ces chiffres nous sont connus, personne n’en parle mais ils sont établis chaque année par une cour des comptes qui comptent aussi ses corrompus et ses partisans des deux camps, droite et gauche. C’est vous dire.

Chômage en baisse ?

Est-il vraiment en baisse ? De janvier 2008 à novembre 2016, les chômeurs sans emploi du tout sont passés de 2 millions à 3.4 millions, soit une hausse dramatique, car elle touche des humains, de 1.4 million. Ces résultats pour le moins médiocres discréditent à la fois la droite et la gauche. Ils trouvent chacun des excuses, qui la crise financière, d’autres la situation internationale et le terrorisme, chacun pour soi et les Dieux pour tous. Il ne nous reste qu’à prier. Ce qu’ils oublient de nous dire est que les crises financières ont été créées par leur libéralisme débridé et les tracas guerriers par leur amour du commerce des armes et leurs approvisionnements en matières premières dont les prix ne cessent de baisser depuis des années et encore plus depuis 2014. Par exemple, comment le Congo, la RDC, peut-il être un des pays les plus pauvres alors qu’il regorge de matières premières extraordinaires que nous lui pillons contre des pots de vin insignifiants ? Et la Libye, l’Irak, la Syrie, le Yemen, etc, ne sont-ils pas les résultats plus que discutables de nos mauvaises alliances avec des acheteurs d’Airbus et de Rafales ? Le chômage n’est pas le problème, le vrais souci sont ceux qui nous gouvernent de par le monde et qu’y jouent une gigantesque partie d’échecs où nous ne sommes que des misérables pions qu’ils peuvent sacrifier dans leurs stratégies de haut vol qui ne font le bonheur que d’eux-mêmes. Honte à eux, et à nous d’accepter ce jeu destructeur.

En finir avec le salariat ?

J’ai bien une solution mais elle fait peur à ceux qui la lisent. Pour ma part, la fin du travail est proche, la naissance de l’activité est nécessaire pour le remplacer. Tout comme la fin de la propriété qui doit laisser la place aux communs et à l’intérêt général. Utopies crieront certains. Peut-être, les hommes ayant des ego si grands que rien ne peut nous garantir que même après cela nous n’aurons pas encore un fou pour désirer un pouvoir illimité et total sur ses congénères. Rien ne nous le garantit, mais est-ce une raison pour ne pas essayer ? Quand la mécanisation, l’automatisation et la robotisation qui vont détruire 15 millions d’emplois en Europe dans les 10 ans qui viennent, ne devons-nous pas nous poser d’autres questions que les chiffres d’affaires ou les bénéfices d’une oligarchie assoiffée de notre sang qu’elle suce de sa bouche aux crocs acérés et ses lèvres purpurines ? Cette même oligarchie sait que ces emplois vont disparaître mais à chaque jour suffit sa peine n’est-ce pas ? La descente aux enfers va se faire lentement mais linéairement, c’est pour cela que nous croirons une fois de plus les arguments et les excuses de nos mauvais gouvernants, quels qu’ils soient.

Vous connaissez l’histoire de la grenouille que l’on plonge dans l’eau bouillante et qui saute à toutes jambes hors de cette eau qui la brûle à la différence de la même grenouille que vous mettez dans de l’eau froide que vous mettez à chauffer. Cette dernière mourra cuite car elle ne se rendra pas compte de la chaleur et de ses effets dévastateurs sur elle. Elle s’y habitue au fur et à mesure de l’augmentation de la température. Nous sommes ces grenouilles-là. Nous sommes déjà en train de cuire gentiment. Amis des cuisses de grenouilles, réjouissez-vous, ce sera bientôt prêt...

A bon entendeur, devenez sourd…

Haroun.

Remercions la Cour de Justice de la République, à laquelle j’accorde des majuscules, qu’elle ne mérite pas, pour avoir jugée Christine Lagarde coupable de négligence sans lui infliger de sanction… en guise de récompense de bons et loyaux services au bénéfice de l’oligarchie.

Remercions la Cour de Cassation d’avoir confirmé le jugement qui touche Sylvie ANDRIEUX, débarquée du PS et de l’assemblée nationale suite à sa condamnation, du 9 novembre 2016, à 4 ans de prison, dont 3 avec sursis, et 5 ans d’inéligibilité.

Mais… « L’ASSEMBLEE NATIONALE est toujours otage de Denis BAUPIN, Patrick BALKANY, Thomas THÉVENOUD qui sont toujours députés. Pensons à elle. Ne l’oublions pas. »